La révolution numérique dans le médical ? La reconnaissance vocale et les défis d’un projet pas comme les autres

Le terme « reconnaissance vocale » est devenu synonyme de rapidité, flexibilité et précision. Mais les attentes, souvent irréalistes, face à la technologie doivent être prises en compte dès le début de la formulation du projet pour assurer sa réussite.

Alors que la technologie et le concept de la reconnaissance vocale (RV) n’est pas nouveau, il reste que la compréhension, les attentes face à la technologie font que le projet en lui-même devient complexe et long, alors que s’il est bien encadré et que les questions de base sont gérées en amont, celui-ci peut être implémenté rapidement.

Dès le départ, autant les concepteurs du projet, que les utilisateurs sont souvent dans l’attente d’une « révolution », scindés en deux camps. Ceux pour qui la solution va quasi instantanément réduire les délais de création de la documentation médicale, être sans faute, n’aura pas besoin d’être relue et sera compatible pour tous, tout de suite. De l’autre côté, c’est la résistance face à la numérisation qui va tout changer, que depuis des décennies cela ne marche pas et que les termes techniques sont mal reconnus. La vérité est dans la nuance des deux camps.

Avec la RV, très tôt, on doit faire face à une série de questions très précises dès qu’il s’agit de la technologie en elle-même :

Les accents ne sont pas acceptés
La RV a fait des progrès considérables à ce niveau. Elle est capable de travailler avec précision autant avec un médecin qui a un accent vaudois, genevois, que québécois. Et ici, il faut bien différencier l’accent avec le dialecte. Ce dernier ne sera pas reconnu et devra être rajouté au vocabulaire.

Les termes techniques sont mal compris
C’est une des forces des solutions de RV médicales. Les termes techniques sont non seulement reconnus, mais aussi orthographiés sans faute. Une « scintigraphie cardiaque au thallium » sera correctement orthographiée et peut même être formatée au préalable comme le souhaite le département. Un gain de temps considérable.

Une fois ces aspects identifiés dans le cadrage du projet, il faut ensuite faire face à la réalité de l’introduction de la solution dans son environnement hospitalier. Il s’agit ici de rassurer et préparer l’introduction de la solution, et surtout de résoudre dès le démarrage les trois points les plus importants auxquels nous faisons le plus souvent face.

Il n’y a pas de changement total, car ce n’est pas le cas. Il est vrai que la RV présente deux cas de figure de traitement du document :

1. RV Directe :
Le médecin crée le document vocal lui-même. Voit immédiatement le texte, et peut à ce moment corriger et signer le document immédiatement. Ce processus est effectivement nouveau, mais les étapes ne le sont pas : Le médecin va quand même « dicter » avec un microphone, parler avec le patient et composer sa lettre, comme il l’a toujours fait.

2. RV indirecte :
Le médecin dicte, le document audio avec un dictaphone mobile ou un smartphone, le fichier audio part sur le serveur de l’hôpital et l’assistante médicale reçoit un document Audio + texte à corriger. Ici le processus de relecture, correction et validation reste le même.

Qui corrige, quelle gestion et y a-t-il perte de qualité ?
Autant en mode « RV directe » que « RV indirecte », un médecin comme une assistante médicale peut faire des changements et procéder à une révision. Il est important de souligner que le processus de gestion de document et de contrôle de qualité du document ne change pas. L’introduction de la RV ne réduit pas la qualité et ne force pas un processus de dictée différent.

Pourquoi on fait ce projet ?
Pour la vitesse et l’exactitude de la création documentaire. D’après la dernière étude de Nuance, un médecin dicte environ 120 mots minute, au lieu de les taper avec 40 mots minute. L’assistante, au lieu de taper 192 lignes par heure, peut relire et corriger 559 lignes par heure. Le résultat : un cycle documentaire trois fois plus rapide.

Les outils de RV peuvent directement intégrer le résultat dans le dossier patient, réduisant la nécessité de naviguer entre de multiple formats, supports et interfaces.

Des gains confirmés par des hôpitaux. Reto Heusser, directeur Voicepoint AG : « Si la solution est introduite de façon réussie, alors la reconnaissance vocale réduit de façon considérable le temps entre la fin de la consultation et la création du compte-rendu. Ce gain de temps a souvent atteint les 60% ». Pour présenter la « révolution » de la RV dans vos projets, nous sommes là, à vos côtés, pour expliquer et en identifier tous les aspects associés, focaliser sur la gestion du changement et souligner ce qui va vraiment changer. Ce qui ne changera pas est de formuler un plan d’introduction de la solution testée et approuvée. Construire ensemble un projet réussi.

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